Vibration, pulsation and phrasing

Unfolding of the class during one hour and a half.

1/ From vibration to movement

In duet: 10 minutes for each person

Sounding on the back of the partner, with low deep sounds. Then put the hands on the back and accompany the movement of the person by the touch.

2/ Circulation in space and partner tuning

In duet with the same partner. Changing directions and speeds. One is leading, then the other, then without leader.

3/ Phrasing in duet and group

With the music “Tituguri” from Fritz Hauser

It’s a movement dialogue, with an alternation between motion and stillness, based on a eleven time, quite unusual.

4/ Pulsation and phrasing in group.

With free entrance and exit. Possibility to “play” several phrases and leave the alternation.

Focus on the common space.

5/ Solos 1 minute

With different short pieces of music from the group Aleph “Arrêts frequents”. Dance a one minute solo on a music you discover by dancing. How does it influence you? How can you maintain the phrasing of your dance in relation to the music?

 My comments:

In this cycle, I use contemporary music although usually, I use music to keep up a dance quality, a physicality or a mind. It’s very clear choice that reminded me the thought of Cunningham : “ Dancers dance on the earth not on the music”. Working with contemporary music stimulates our free will, our skill to phrase ours dances and let them been heard, read by ours partners, dancers, musicians, witness…

Participants’ comments:

Pierre: “Until now, I had the tendency to think that, in the improvisation frame, the music is a support that facilitate the dance bringing on a rhythm, a colour but a limit that gives a clear frame and imposes a constraint. And if there is some words, on can be absent-minded. The silence seems to be the way of the full freedom; to dance with one’s inner music.

I remember from this class the last part with the short contemporary music from the group Aleph. A treat! I had a lot of pleasure dancing in solo and watching the others with a feeling of sharing the space! With this kind of music, I feel confident, I don’t ask myself any questions, the improvisation is a free flow…”

Sylvie: “It was very interesting to work on this 11 times rhythm. I was very disturb by the impair rhythm. But as the melody was always the same, I finished to embody it. It was interesting to be in duet, answering the partner, then the second possibility to stay longer still, or to move more than one phrase… In the solo minute score, I was a witness and I feel very impressed by the quality of the dance. Some musics seemed to me really difficult to dance with. It’s interesting to be confronted to such a unfamiliar music.”

Karine: “I find this class offers a nice space for freedom.”

Raphael: “The quality of confidence in our group is precious, at the opposite side of the school benches, where the group takes every mistake of every one. Some mix-up can happen, between us without any embarrassment, on the contrary! Like little chaos which, in the kindness, enrich our improvisations.”

Thank you to the class's participants: Véronique Broust, Caroline Didier, Marie-Cécilia Duvernoy, Lisa Elghaoui, Raphael Gentiloni, Pierre Gillet, Martine Gonda, Edith Martinon, Fanny Peneveyre, Anne Petitjean, Yannick Siegel, Virginie Theviot, Sylvie Truc, Annie Vercoutere, Karine Vivant.

Vibration, pulsation et phrasé

 Voici la description d’un atelier d’improvisation qui se déroule dans le cadre d’un cours hebdomadaire que je donne à des adultes amateurs. Cet atelier a eut lieu le 9 avril 2014 et il fait partie d’un cycle de plusieurs séances qui portent sur l’espace sonore et la musicalité de la danse. C’est une thématique que j’aborde chaque année au printemps quand le groupe est déjà expérimenté et soudé.

 Déroulement de la séance : durée 1h30

1/ Vibration par deux : 10 mn par partenaire

Sonoriser contre le dos de la personne en posant la bouche sur son dos et en émettant des sons médium ou graves, longs et calmes. Puis poser les mains sur le dos et accompagner la mise en mouvement de la personne par le toucher.

2/Circulation dans l’espace avec le partenaire à coté:

D’abord avec un leader en bougeant simultanément et en s’accordant à ses intentions.

Changer les rôles. Puis sans leader

3/ Phrasé en duo :

Avec la musique de Fritz Hauser « Tutuguri »

Dialogue avec alternance de phrase de mouvement chez un partenaire puis l’autre.

Tout d’abord bien entendre le début de la carrure musicale qui est atypique : en 11 temps. Puis clarifier l’attaque de la phrase de mouvement.

4/ Improvisation collective

Avec la même musique, entrées et sortes libres, possibilité de jouer avec une ou plusieurs phrase de 11 temps, de rester immobile et réceptif. Construire un espace commun.

5/ Solo 1 minute

Avec différents morceaux du disque de musique contemporaine « Arrêts fréquents » du groupe Aleph. Danser un solo d’environ 1mn, en découvrant en même temps la musique.

Affirmer le phrasé de la danse.

Mes commentaires :

Dans ce cycle, j’utilise la musique contemporaine alors que habituellement je me sers de la musique pour soutenir une qualité de danse, une certaine physicalité ou un état d’esprit.

C’est un choix intentionnel très clair qui me rappelle la pensée de Cunningham: « Les danseurs dansent sur terre et non sur la musique ». Travailler avec la musique contemporaine voir avec les musiciens contemporains stimule notre libre-arbitre de danseur, de notre habilité à phraser nos danses et à les faire entendre, lire par nos partenaires, danseurs ou musiciens.

Commentaires des participants :

Pierre : « Jusqu'à présent j'avais tendance à penser que dans le cadre d'une improvisation, la musique représente un support qui à la fois, facilite la danse en apportant une rythmique, une couleur mais aussi, limite la liberté d'expression en donnant un cadre défini qui impose une contrainte. Et s’il y a des paroles, l'esprit est "distrait". Le silence semble apparemment un gage de liberté absolue ; pour danser, avec sa propre musique intérieure.

De l'atelier de mercredi dernier, je retiens la partie performance sur des courtes séquences accompagnées de musiques contemporaines du groupe Aleph. Un régal ! J'ai pris énormément de plaisir à danser en solo et à regarder les autres avec l'impression de partager l'espace! Avec ce style de musique, dans le solo, je me sens en confiance, je ne me pose plus de questions, l'impro coule toute seule... » 

Sylvie: « C’était très intéressant de travailler sur ce rythme à 11 temps. J’ai été très perturbée par ce rythme impair. Mais comme c’était toujours la même mélodie, j’ai réussi à l’incorporer, au bout d’un moment. C’est très intéressant de le faire à deux, de tenir compte de ce que l’autre fait, de tenter de dialoguer.  J’ai trouvé aussi intéressante aussi la phase suivante où l’on pouvait « passer » une séquence et donc se retrouver à être en mouvement, ou pas, en  même temps que le partenaire. Cela introduisait un nouveau jeu, un renouvellement.

Pour le travail en solo sur les partitions-minute de l’ensemble Aleph, j’ai été spectatrice seulement. J’ai été impressionnée par la qualité de ce qui était dansé. Une ou deux des musiques m’ont paru, à l’écoute, très difficiles à danser, car je ne trouvais pas du tout à m’y accorder. C’est sans aucun doute intéressant de se confronter à ça, de devoir composer avec une musique très étrangère pour soi. »  

Karine: « Je trouve que cet atelier est un bel espace de liberté »

Raphael: « La qualité de la confiance dans notre groupe est précieuse, aux antipodes des bancs scolaires où le groupe se saisit du moindre faux pas de chacun/chacune. Les quiproquos peuvent exister parmi nous sans gêne aucune, au contraire ! Comme de petites touches de chaos qui, dans la bienveillance, enrichissent nos impros.»

Merci aux participants du cours: Véronique Broust, Caroline Didier, Marie-Cécilia Duvernoy, Lisa Elghaoui, Raphael Gentiloni, Pierre Gillet, Martine Gonda, Edith Martinon, Fanny Peneveyre, Anne Petitjean, Yannick Siegel, Virginie Theviot, Sylvie Truc, Annie Vercoutere, Karine Vivant.